Pantxika De Paepe, une directrice passionnée

Musée Unterlinden

Place Unterlinden
68000 COLMAR

info@musee-unterlinden.com

+33(0)3 89 20 15 50

Horaires d’ouverture

Mercredi au lundi : 9h —18h
Fermé le mardi

1.1, 1.5, 1.11, 25.12 : fermé
24.12 et 31.12 : 9h —16h

 

Pantxika De Paepe, une directrice passionnée

Pantxika De Paepe tire sa révérence et a quitté la direction du Musée Unterlinden le 31 décembre 2022 pour prendre sa retraite. L’occasion est donnée pour l’équipe du musée de publier le parcours d’une directrice de musée pas comme les autres.

 

Pantxika De Paepe a oeuvré pour le Musée Unterlinden en tant que conservatrice de 1988 à 1997, puis en tant que directrice et conservatrice en chef, responsable des collections d’art ancien de 2004 à 2022.

 

Études, travaux de recherches, publications et expositions

“Études secondaires au collège Saint-François de Mauléon, puis supérieures à la Faculté d’Histoire de Bordeaux où elle a soutenu un mémoire de maîtrise portant sur : Les pèlerinages au Pays Basque français du Moyen Age à nos jours. Sa passion pour l’histoire de l’art l’a conduite à suivre les cours de l’École du Louvre (Muséologie), à l’issue desquels, en 1986, elle a réussi le concours d’entrée à l’École nationale du Patrimoine.

Nommée conservateur au Musée Unterlinden de Colmar, chargée des collections médiévales, en 1988, elle y consacra les dix premières années de sa carrière. C’est ainsi qu’elle a été le commissaire de plusieurs expositions : Sainte Anne trinitaire, une œuvre du Maître de Rabenden, 1989 ; Le Beau Martin, 1991, une exposition commémorative du cinquième centenaire de la mort de Martin Schongauer, qui fit date et lui valut le prestigieux prix Ptolémée ; Saint Jacques de Gueberschwihr, une sculpture bâloise du début du 16e siècle, 1993 ; 13 nouvelles acquisitions de gravures de Martin Schongauer, l’ensemble du fonds colmarien, 1994. Toutes ces expositions ont donné lieu à la publication d’un catalogue dont elle a assuré la direction et tout ou partie de la rédaction.

Elle est par ailleurs l’auteur de nombreux articles, notices et ouvrages dévolus à l’art allemand et plus spécifiquement à la sculpture du Rhin supérieur.
Citons : Le Retable d’Issenheim, Strasbourg, 1991, Dictionnaire de la sculpture (notices concernant plusieurs sculpteurs allemands du 16e siècle), Paris, 1992. La partie sculptée du Retable d’Issenheim, complémentarité de l’étude scientifique et de l’étude technique, La Conservation du bois dans le patrimoine culturel, colloque, novembre 1990, Besançon, p. 125-131. La Vierge à l’Enfant de l’atelier du dyptique de Kremsmünster, Bulletin de la Société Schongauer, p. 90-97, 1993. Un atelier de sculpteurs colmariens du début du 16e siècle, Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, Colmar, t. XXXIX, p. 7-28, 1993. Autour de la Déploration de Rouffach, un groupe de sculptures colmariennes des années 1510-1520, Cahiers alsaciens d’archéologie d’art et d’histoire, Strasbourg, t. XXXVII, p. 147-156, 1994. De l’influence de l’art de Martin Schongauer sur les peintures murales de l’église de Baldenheim, Annuaire de la Société d’histoire de la Hardt et du Ried, n° 8, p. 25-34, 1995. Deux sculptures inédites de l’entourage de Hans Bongart : le Saint Marc de Gueberschwihr et le Saint Jean-Baptiste des Trois-Épis, Cahiers alsaciens d’archéologie d’art et d’histoire, Strasbourg, t. XXXIX, p. 73-80, 1996. Grünewald, le Maître d’Issenheim, La Renaissance du Livre, 1997, Grünewald et le retable d’Issenheim. Regards sur un chef-d’œuvre, cat. d’exposition (direction P. Béguerie-De Paepe, Ph. Lorentz), Colmar, Musée Unterlinden, 2007. Martin Schongauer, Les gravures du Musée Unterlinden, 2016.

Dès 1992, la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar lui décernait le grand prix Jacques Betz pour l’ensemble de ses publications sur l’Alsace. En 1997, des raisons familiales l’éloignèrent de Colmar. Installée à Abbeville, elle y a exercé, jusqu’en 2004, les fonctions de conservateur en chef du musée, Boucher-de-Perthes et a entrepris un vaste programme d’expositions visant à faire connaître les collections du musée et la ville d’Abbeville. Depuis son retour au Musée Unterlinden, au mois de septembre 2004, en tant que directrice et conservatrice en chef du musée elle a notamment assuré le commissariat des expositions : Hansi. Peintre d’une ville, Colmar, 2004, Figures de Madones, 2005, Au commencement, le toucher Sarkis, 2005, Picasso, autour de la tapisserie de Guernica, 2005, Grünewald et le retable d’Issenheim. Regards sur un chef-d’œuvre, 2007”

Extrait de l’article (2007) de Régis Hueber paru dans le NetDBA de la Fédération française des sociétés d’histoire et d’archéologie à consulter ici

Fonctions

Elle occupe des fonctions au niveau national en siégeant au Haut Conseil des Musées de France, au niveau du Rhin supérieur en étant membre de la commission technique du Museum-Pass-Musées, au niveau de comités scientifiques en œuvrant au quotidien pour la recherche et la diffusion des œuvres. Enfin, au niveau de la ville de Colmar, elle est depuis quelques mois Présidente de la Société d’Histoire de Colmar.

Les grands chantiers

Extension et rénovation du Musée Unterlinden de 2012 à 2015
De la rédaction du cahier des charges en 2006 jusqu’à l’inauguration par le Président François Hollande le 21 janvier 2016, Pantxika De Paepe a porté la rénovation et l’extension le Musée Unterlinden et a fait entrer l’institution dans son siècle en la dotant d’équipements contemporains.

Restauration du Retable d’Issenheim de Grünewald et Nicolas de Haguenau
La restauration fondamentale du Retable d’Issenheim de 2018 à 2022 des panneaux peints et des encadrements ainsi que des sculptures a permis au-delà des mesures conservatoires et de l’éclat retrouvé de l’œuvre, de révéler la cohérence originelle, notamment chromatique, présente entre les panneaux peints et les sculptures.

 

Pantxika De Paepe a relevé de nombreux défis au cours de ces 2 décennies et a fait de ce musée un musée de France : elle a inscrit la politique de conservation, d’enrichissement des collections et de diffusion auprès des publics dans un projet scientifique global.

 

L’ensemble du personnel du musée ainsi que ses paires, les partenaires et toutes les personnes qu’elle a côtoyé ont relevé ses qualités humaines et scientifiques ainsi que la passion qui l’anime. Elle a mené une brillante et remarquable carrière.

 

Toute l’équipe du Musée Unterlinden lui souhaite une belle retraite et nous savons que l’aventure de la recherche se poursuit pour son plus grand plaisir.

 

Découvrir l’article “Le Portrait du lundi, Pantxika De Paepe, le grand frisson” paru en décembre 2015 dans L’Alsace ici

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