Hommage à Judit Reigl (1923 – 2020)

Musée Unterlinden

Place Unterlinden
68000 COLMAR

info@musee-unterlinden.com

+33(0)3 89 20 15 50

Horaires d’ouverture

Mercredi au lundi : 9h —18h
Fermé le mardi

1.1, 1.5, 1.11, 25.12 : fermé
24.12 et 31.12 : 9h —16h

 

Hommage à Judit Reigl (Kapuvar, Hongrie, 1923 – Paris, France, 2020)

Le Musée Unterlinden rend hommage à Judit Reigl décédée le 6 août 2020 à l’âge de 97 ans avec une nouvelle présentation des œuvres données en 2019 par l’artiste elle-même (Homme bleu, 1969) et par le Fonds de dotation Judit Reigl (Émergence, 1970). Ces peintures sont désormais visibles au cœur des collections d’art contemporain à proximité des œuvres de Dubuffet et Picasso et aux côtés de celles de Baselitz, Rebeyrolle, Tal Coat et César (niveau 1, Ackerhof).

Les oeuvres de Judit Reigl au Musée Unterlinden

La collection d’art moderne du musée Unterlinden est représentative de la scène artistique parisienne des années 1950-1970. Ces deux peintures de Judit Reigl, Homme bleu et Emergence, viennent judicieusement pallier l’absence de cette artiste majeure dans les collections colmariennes pour figurer auprès de celles de ses contemporains Geneviève Asse, Olivier Debré, Jean Dubuffet, Simon Hantaï, Jean Degottex, Georges Mathieu, Pierre Soulages, Pablo Picasso, Serge Poliakoff ou Marie-Elena Vieira da Silva. Ces deux tableaux de la série Homme (1966-1972), ont un caractère significatif dans l’évolution de l’œuvre de Judit Reigl, leur modernité, leur ambiguïté entre abstraction et figuration.

Tour à tour surréaliste, gestuelle ou figurative, Judit Reigl a souvent déconcerté les critiques par les évolutions de son œuvre et ses tournants aussi brusques qu’imprévus. Son parcours témoigne pourtant d’une angoisse existentielle immuable : la hantise de l’apparition et de la disparition, de l’émergence et de la submersion.
En juin 1950, elle s’installe en France, après avoir essayé à huit reprises de franchir clandestinement le rideau de fer afin d’échapper au régime dictatorial de son pays. Elle rejoint à Paris son compatriote et compagnon d’études à l’École des beaux-arts de Budapest, Simon Hantaï, qui l’introduit auprès d’André Breton en 1954. Quelques mois plus tard, invitée par André Breton à exposer à la galerie À l’étoile scellée, elle présente ses premières œuvres non figuratives.

Après avoir quitté le groupe surréaliste, Judit Reigl réalise des œuvres d’abstraction gestuelle qui la rapprochent de Georges Mathieu avec qui elle expose en 1956 et 1957.
Entre 1959 et 1965, elle aborde des tableaux aux formats monumentaux, composés de puissantes formes noires en lévitation sur fond écru. Sa recherche de l’authenticité du geste et ses réflexions existentielles sur l’apparition et la disparition, la font aboutir au milieu des années 1960, à une figuration inattendue : l’artiste offre la vision fragmentaire de corps humains, arrêtés dans un mouvement ascensionnel ou de chute, occupant tout l’espace abstrait de la toile.

 

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